Histoire
Au siècle dernier, la Bretagne compte 5000 moulins à eau
implantés le long du dense réseau hydrographique breton.
On dénombre plus de 100 moulins sur l'ensemble du bassin
versant du Meu dont 5 sur le territoire communal ou en limite
avec les communes voisines, le plus connu d'entre eux : le moulin de Mordelles.
En juillet 1788 un procès- verbal estimatif de réparations du moulin loué à Jean Huby est fait en présence de Pierre Bohuon meunier au moulin de Gravereu (Bréal sous Montfort) (ci-contre)
En 1798, une estimation de la terre d’Artois et de ses dépendances est réalisée pour « entrer au partage entre la République représentant l’émigré Visdelou Villetehart et la citoyenne Jeanne de Boisbaudry ».
Le 20 février 1800 (19 ventose an IX) le château d’Artois, la métairie de Villechevron et le moulin de Mordelles sont restitués aux émigrés.
Le moulin sera ensuite loué à la famille Bohuon de 1808 à 1922 .
En juillet 1815 un bail de 9 ans est fait par François -Louis Xavier de la Villetehart à Augustin Bohuon (fis de Pierre Bohuon) et Anne Barbot. (ci-contre)
Le loyer annuel est de 1319 tournois plus 400 anguilles ,12 poulets ,10 journées de chevaux.
Le cadastre Napoléonien de Bréal en 1824 représente les deux biefs usiniers avec deux roues ; le moulin n’a alors que trois portes (vannes).
Au milieu du 19e siècle, une demande est faite pour transformer en minoterie le moulin de Mordelles.
Durant cette période, le moulin évoluera avec la mise en place de 8 vannes au lieu de trois, modernisation avec ajout d’une turbine à vapeur couplée aux deux roues hydrauliques motrices, et construction d’un déversoir de 16 mètres. Un plan de transformation du moulin par cylindres et planchister (Mr Jamet) sera fait en 1912. La minoterie sera désormais capable de traiter 50 quintaux de blé par 24 heures.
Le 4 novembre 1922, une société en commandite
simple est créee, inscrite sous la raison sociale Hubert-Baudais et Cie. le commanditaire Arnold Bourgeois du Marais est le propriétaire et les commandités Pierre Hubert et son épouse Pauline Baudais gèrent la minoterie.
Joseph Hubert (frère de Pierre) et son épouse Anne Marie Morlais (petit fille Bohuon) achètent la minoterie en mars 1925. L’accès au moulin se faisait alors par un chemin à partir de la route de Chavagne à l’ancienne scierie, le chemin est sous le terrain de football actuel . L’accès actuel (allée du moulin) et le pont de 18 mètres d’entrée au moulin sont réalisés en 1930 par Joseph Hubert.
Avec le développement industriel et la baisse régulière de la consommation de pain (au 19e siècle, les Mordelais mangent en moyenne 600 g de pain par jour contre à peine 130 g aujourd’hui), l’activité de minoterie cesse en 1971. Le négoce engrais aliments et l’activité collecte céréales se poursuivent jusqu’en 1975, année du décès de Jean.
Le moulin est loué au ‘‘Tricotage du Moulin ‘’ de 1973 à 1978 puis l’ensemble des bâtiments seront loués à Bretagne Automatisme de 1980 à 1993.
Le dernier locataire architecte quittera en 2004.
Il consiste en une maison d’habitation et des salles de réunion dans la longère, un logement au premier étage des bâtiments du moulin.
Leur fils Nicolas Hubert et son épouse Anne Laure habitent au moulin ils exploitent les salles de réunion aménagées dans la longère et des chambres d’hôtes.
Sources : Jacques Hubert